Globalisation et Tice

SUMÉ

L’intégration de l’interculturel dans la formation est aujourd’hui à envisager « à tous les niveaux des systèmes d’éducation formelle, informelle et non formelle » (UNESCO, 2013 : 28). Depuis quelques dizaines d’années, un champ conceptuel, riche de discussions, s’est développé en Didactique des Langues autour des notions d’interculturel, mais aussi de celles d’identité, d’altérité et de diversité, pour ne citer que les plus significatives (cf. Coste, Moore & Zarate, 1997 ; Byram, 2003 ; Beacco et al., 2010) Certains travaux appellent aussi à s’inscrire dans une approche critique de l’interculturel (Demorgon, 2003 ; Giordano, 2008 ; Blanchet & Coste, 2010), qui met l’accent sur les conflits, tensions et contradictions à l’œuvre dans les relations sociales inter-/alter-culturelles.

Par ailleurs, le rapport espace-temps entre les personnes a changé avec l’avènement des Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Enseignement (TICE). Fruit de la globalisation, ces nouvelles pratiques sociales introduisent le virtuel comme réalité unique, modifiant aussi bien les mécanismes de socialisation que les processus de subjectivation des usagers. Dans un contexte globalisé, qui bouge, notre problématique s’intéressera à la question suivante : « Qu’en est-il de la relation à l’Autre virtuel, au corps absent ? Les ruptures provoquées par les éloignements vont-elles être renforcées ou bien compensées par le virtuel ? Cette communication abordera donc des questions autour de l’usage de l’Internet et l’Interculturalité. Nous allons tenter d’étudier ce phénomène d’un point de vue interactionnelle en se référant au connectivisme, la théorie socio-informatique de l’apprentissage.