Pratiques innovantes pour l’exploitation efficace du texte littéraire en FLE
Le but de cet atelier consiste à proposer des outils, des dynamiques, des progressions capables de conférer un attrait supplémentaire à la littérature, aussi bien pour les apprenants que pour les enseignants en FLE.
Assurant le cours de Littérature en FLE ainsi que l’animation d’un atelier d’écriture littéraire au sein du Département de Langue et Littérature Française de l’Université Aristote de Thessalonique, nous avons la conviction que la littérature représente un terrain de prédilection de l’apprentissage d’une langue, dans la mesure où elle en est le témoin linguistique. Partageant l’avis du linguiste Jean Peytard, selon lequel, le texte littéraire est un « laboratoire langagier » et tout écrivain « un créateur de langage », nous tenterons de démontrer que l’efficacité du processus d’apprentissage d’une langue se trouve renforcée quand celui-ci s’associe avec la pensée, la sensibilité et l’imaginaire de l’apprenant.
Ainsi, très différente d’une méthodologie traditionnelle, notre approche insisterait sur la nécessité d’un cheminement qui autoriserait à l’apprenant la construction d’une subjectivité avant d’arriver à une création personnelle.
De ce fait, nous proposerons différentes activités qui autorisent le tâtonnement et la singularité, tout en répondant aux enjeux linguistiques, communicatifs et éducatifs des enseignements de Français langue étrangère. Notre premier souci serait néanmoins de démontrer qu’il ne faudrait en aucun cas réduire le texte littéraire à une simple source d’information culturelle ou à un moyen qui servirait à constituer une fiche de grammaire.
Notre objectif serait donc de proposer aux enseignants ou futurs enseignants quelques pistes didactiques (écriture d’invention, littérature et arts visuels, pratiques théâtrales, jeux poétiques, amplification, transposition, transfiction etc.), afin de leur dire qu’il n’y a en effet pas une manière d’enseigner le FLE par la littérature, ni un corpus de textes littéraires spécifiques à cet enseignement.
L’enseignant est ainsi appelé à prendre des risques et à concevoir des activités, tout en revisitant son propre rapport avec la littérature en tant que pratique sociale, vivante et créative.