Les classes inversées, un phénomène précurseur pour « l’école » de demain
Les questions relatives aux impacts du numérique dans l’éducation et la formation font couler beaucoup d’encre, en particulier en ce qui concerne « l’école de demain ». S’agit-il seulement d’ajouter une couche technologique aux habitudes de transmission des savoirs prises à l’époque où le livre était rare comme le montre pourtant le tsunami actuel des MOOCs ? Mais comment expliquer, dans toute cette effervescence, que les initiatives de pionniers pédagogiques restent confinées dans des enclaves au lieu de percoler dans l’ensemble des structures comme il est attendu d’une véritable innovation ? Pourquoi parfois des résultats autant mitigés quant à l’impact des technologies sur l’apprentissage ? Les relations entre les savoirs, les humains et les outils sont complexes et systémiques. Si les technologies peuvent être considérées comme une réponse aux besoins d’évolution de l’école en tant que lieu d’écolage pour la société, il nous faut nous interroger sur les questions auxquelles les outils prétendent répondre. C’est à examiner ces questions, à la fois promesses et nécessités, à la fois leviers et enjeux, que nous consacrerons notre conférence en utilisant le concept des « classes inversées » comme fil conducteur. On verra aussi comment ce concept interroge le statut des savoirs à l’heure de leur externalisation et les rôles tenus par les partenaires de la relation didactique à l’heure de la connectivisation.